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«Nice-Matin», duel de fonds

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Deux candidats se dégagent pour la reprise du groupe, le belge Rossel et la coopérative des salariés associés à Bernard Tapie. Examen au tribunal ce lundi.
Vendredi 10 octobre, lors de l'Assemblée générale des salariés du groupe Nice-Matin dans les locaux du siège. (Photo Laurent Carré)
publié le 12 octobre 2014 à 17h06

La compétition s'est transformée en duel. Alors que le tribunal de commerce de Nice se penche ce lundi sur le sort de Nice-Matin en redressement judiciaire en recevant officiellement quatre candidats, deux se détachent nettement, et se déchirent. D'un côté, la coopérative des salariés, au projet moins coûteux socialement mais au financement encore précaire, de l'autre le groupe Rossel (la Voix du Nord) allié à des partenaires locaux, qui prévoit de lourds investissements mais aussi beaucoup de licenciements. Dans la dernière ligne droite, Rossel s'est pourtant adouci. De 456 départs dans un premier temps, il est revenu à 376. Un tiers de la rédaction partirait, ses effectifs passant de 240 à 160 journalistes. En revanche le groupe a revu à la hausse le budget d'accompagnement de ces licenciements : 15 millions d'euros, soit près de la moitié de l'investissement initial.

«Sureffectif». Le comité d'entreprise du groupe Nice-Matin a analysé les offres définitives jeudi. Et rendu sans surprise un avis négatif sur celle de Rossel, principal concurrent de leur coopérative. «Excessivement destructeur sur le plan social», écrivent-ils avant d'évoquer une «lourde purge sociale opportuniste». Selon eux, la disparition de postes techniques indispensables met même en péril la continuité de l'exploitation.

«Notre offre est plus responsable, réplique un porte-parole de Rossel. Un plan social est technique