Il y a une dizaine de jours, ils n'avaient pas pu lui remettre leur lettre, à François Hollande, les salariés de LCI. La manif se tenait devant les portes du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), où le président de la République venait clore un colloque, et les salariés de la chaîne tout-info de TF1 touchés par un plan social de 148 personnes sur 247 avaient été maintenus à distance par un impressionnant déploiement de forces de l'ordre. Finalement, la missive avait pu être remise à l'entourage de Hollande. Il y était ainsi interpellé : «Vous n'êtes pas sainte Rita et nous ne sommes pas une cause perdue. Mais, privés d'autres options, nous nous en remettons à vous pour sauver une chaîne, pour sauvegarder le pluralisme et pour épargner nos emplois.»
Dans un courrier daté du 8 octobre dévoilé lundi par RTL, François Hollande a pris sa plume pour répondre aux salariés de LCI, et c'est sans surprise qu'il y défend le rôle du CSA qui, l'été dernier, avait refusé le passage sur la TNT gratuite de la chaîne (ainsi que de Paris Première et de Planète+) pour des raisons de viabilité économique et de concurrence. «Il a pris sa décision, à un moment donné, en estimant que la situation pourrait être réexaminée si le contexte évoluait. D'ici là, tout doit être fait pour préserver l'outil que représente LCI», estime le Président.
Mêmes échos lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, où Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le