Un ex-journaliste pigiste de France 24, poursuivi pour «diffamation» par un chef de service de la chaîne dont il avait modifié la fiche Wikipédia, a été relaxé mardi, le tribunal jugeant qu'il n'avait pas dépassé «les limites de la liberté d'expression». Le prévenu avait ajouté en mai et juin 2012 à la biographie Wikipédia d'un chef de service multimédia de RFI-France 24 une note rappelant une faute professionnelle reconnue par l'intéressé et deux textes le présentant comme l'auteur d'un acte de censure, qui se fondaient notamment sur un tract syndical.
Sur la faute professionnelle, le tribunal a estimé que «le rappel d'une erreur ne saurait porter atteinte à l'honneur et à la considération» du chef de service «s'agissant d'un élément de fait non contesté par l'intéressé lui-même, même si les mots employés, "énorme bourde", "affabulation", constituent une appréciation désagréable de cet impair».
Sur le retrait d'un article consacré à l'éventuel financement par le régime libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, les juges ont estimé que l'emploi du terme «censure» dans la fiche Wikipédia constituait, certes «une appréciation subjective critique» mais qui était trop imprécise pour être diffamatoire. Dans ses réquisitions, le procureur avait estimé que l'ex-journaliste s'était rendu coupable de diffamation en «écrivant trop vite des propos pas tout à fait conformes à la réalité» et en manquant de «pr