Ce jour-là, Laurence Bloch n’y est pas allée par quatre chemins. C’est cash qu’elle a balancé à Laure Adler, alors controversée directrice de France Culture, que sa gestion de la station était catastrophique. Elle aurait pu se faire rabrouer, ce fut l’inverse. Elle fut promue à un poste d’adjointe. Une fois de plus.
Numéro 2. Seconde. Adjointe. Comme une malédiction de l'organigramme, telle a été longtemps sa place. Le genre qu'on qualifie de «bonne exécutante»,ou de «bon petit soldat». En vingt ans, Laurence Bloch a secondé pas moins de cinq directeurs. Jean-Marie Borzeix, Laure Adler, David Kessler, Bruno Patino à France Culture. Et enfin, Philippe Val à Inter, pendant quatre ans.
Le regard vif sous une inextricable masse de frisettes, son gabarit lui donne de faux airs de Piaf. Mais «Edith et Marcel», comme certains nommaient le curieux attelage qu'elle formait avec le - disons - provocant Philippe Val, c'est terminé. Ce dernier a dû lui céder la place peu après l'arrivée de Mathieu Gallet à la tête de Radio France. Iznogoud enfin calife ? Non, jure-t-elle, le poste de numéro 2 ne l'a jamais frustrée. Avec Val, elle est solidaire de tout, départ fracassant des humoristes Stéphane Guillon et Didier Porte compris. Ce qu'elle aime, c'est transmettre, suivre les projets, toujours un œil sur le budget. L'ambition, chez elle, se traduit par cette sentencieuse devise : «Avoir une responsabilité collective, et donc une mission, légitime une existence.»
Mais si elle