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La rigueur est de mouise à «Technikart»

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Salaires non versés, problèmes de diffusion, huissiers qui rôdent : le mensuel fauché espère s’en sortir avec une nouvelle formule prévue pour février.
publié le 16 novembre 2014 à 17h36

Technikart est-il, ou n'est-il plus ? La question se pose, car il n'y a tout simplement pas eu de numéro en octobre. Le mensuel «à lire avant les autres» s'est seulement fendu, en novembre, d'un étrange «numéro collector très grandes interviews» - pour l'essentiel, des entretiens déjà publiés ces dernières années, à part quelques inédits. «Un numéro collector qui sent la fin de vie», écrit même le webzine Mother Shaker, dans un billet intitulé «Adieu Technikart. Lettre ouverte de rupture au magazine». Tandis que l'édito du mensuel, sibyllin, promet de «repartir prochainement vers de nouvelles aventures».

Le titre est en bien mauvaise posture. Certains pigistes ne sont plus payés depuis des mois, voire des années. Trois d'entre eux ont mené des procédures aux prud'hommes ces derniers mois pour des arriérés de paiement allant de quelques centaines à quelques milliers d'euros. «Pour être payé, faut se battre», raconte un collaborateur. Mais les pigistes ne sont pas les seuls à pâtir de l'économie de bouts de chandelles de Technikart : les salariés aussi. Depuis six mois, les salaires ont été systématiquement versés en retard, de plusieurs mois parfois. D'où l'absence de numéro en octobre, explique un journaliste : «Les gens en ont eu marre d'attendre leur salaire, il y a eu un ras-le-bol gé