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Spotify et Deezer, l’algorithme dans la peau

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Les sites de musique en ligne affinent de plus en plus leurs systèmes de recommandation afin de harponner l’abonné.
(Dessin Serge Bloch pour «Libération»)
publié le 27 novembre 2014 à 18h36

Le fossé va-t-il commencer à se réduire entre la radio et les services de streaming, l’écoute musicale en ligne ? C’est en tout cas l’intention de ses deux principaux acteurs en France, Deezer et Spotify, qui déploient en ce moment des nouvelles technologies pour prendre par la main leurs utilisateurs les plus passifs en leur proposant un programme taillé sur mesure à coups d’algorithmes high-tech et de traçage de leurs habitudes.

L'équation est relativement simple : les services de streaming veulent hameçonner les internautes pour les faire revenir et finalement rester, s'attacher à leurs fonctionnalités et devenir un jour abonnés payants. «Nos utilisateurs s'abonnent soit le premier jour, soit au bout de trois ou quatre mois», indique à Libération Daniel Marhely, fondateur de Deezer, une entreprise toujours installée à Paris mais de capitaux désormais très internationaux. C'est à peu près la même chose chez le suédo-britannique Spotify. Il faut donc «rendre l'usage addictif», continue Marhely.

L'affaire est assez vite pliée pour les 5% à 10% de dingues de musique, très engagés et insatiables, qui savent souvent ce qu'ils veulent écouter. Mais même eux veulent se laisser porter de temps en temps, pendant un dîner ou un trajet en voiture. Ils rejoignent alors les rangs ultramajoritaires des casuals, les auditeurs plus ou moins passifs, plus ou moins avides de découvertes, ceux qui viennent pour écouter le nouvel album de Souchon et Voulzy ma