Un an après l’arrivée de la dernière génération de consoles, les choses sérieuses peuvent commencer. Et par choses sérieuses, nous entendons bien sûr de grosses épées, des armures chatoyantes, de la magie catégorie boules de feu, des châteaux médiévaux dont les ruines fumantes témoignent du passage d’un terrifiant dragon, des nains et des paladins. Même s’ils sont pénibles, les paladins. Bref, de la fantasy qui, avec sa série d’exercices imposés, constitue un des piliers inamovibles du jeu vidéo.
Et c’est le géant Electronic Arts, deuxième éditeur mondial, qui s’y colle avec, en cette fin d’année, deux titres aux approches très différentes mais qui respectent à l’oreille d’elfe près les canons du genre.
Lourdingue. Le premier à entrer en scène, la Terre du milieu : l'ombre du Mordor, sorti début octobre, se déroule, comme son nom l'indique, dans l'univers imaginé par Tolkien pour son Seigneur des anneaux. Du coup, avouons-le, nous y sommes allés un peu à reculons, dans les contrées inhospitalières du maléfique Sauron. A force de bouffer du hobbit, on a un peu peur de la nausée. Ouf, dans l'Ombre du Mordor, on bouffe plutôt de l'orque - «uruk», dans la terminologie locale. Le joueur incarne Talion, un rôdeur affecté à une des immenses murailles qui gardent l'accès au territoire maudit. Après une introduction lourdingue (meurtre du héros, de son fils et de sa femme, retour en tant qu'âme vengeresse, rédemption, bla