Qu’elles s’appellent France Inter, France Info ou FIP, les chaînes de Radio France possèdent un trésor qu’elles doivent à tout prix conserver : un attachement sans pareil de leurs auditeurs. Ils sont fidèles et le resteront à condition que la Maison ronde reste la leur et pas une simple station désincarnée. Car si l’auditeur est fidèle, il est aussi exigeant. Ce que Radio France et sa tutelle lui doivent, c’est la transparence. Il y a un an, la nomination de Mathieu Gallet avait été vendue comme un big-bang devant permettre à Radio France de faire sa révolution. Au final, le big-bang est interne, avec une collision de dossiers explosifs : gestion d’une rénovation sans fin du bâtiment, restriction budgétaire, incendie social, stratégie numérique fluctuante, polémiques et bagarres avec l’Etat actionnaire et le CSA… Hasard des calendriers, ce même CSA débute le processus de nomination du prochain président de France Télé, l’autre mastodonte de l’audiovisuel public. En 2014, les prétendants à la tête de Radio France étaient connus, mais leurs auditions s’étaient déroulées à huis clos, laissant le public à l’écart des débats. Pour France Télé, on ne connaîtra peut-être même pas les noms des candidats. En termes de contrat de confiance, on a connu mieux. Et on voit où ça peut mener.
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