Selon les audiences réalisées entre janvier et mars, qui viennent d’être publiées, RTL redevient la première radio du pays et Radio France - qui a voté la fin de la grève mercredi après presque un mois de conflit social - progresse.
Carton plein pour RTL
Depuis deux ans, NRJ affichait fièrement son titre de première radio de France. C'est terminé. Avec 12,1% d'audience cumulée, RTL lui vole la vedette, affichant la plus forte progression en un an (+0,9 point). NRJ redescend donc à la deuxième place (11,8%). Tuerie de Charlie Hebdo, collision mortelle d'hélicoptères sur le tournage du jeu télé Dropped, et crash de l'Airbus A320 ont tiré les résultats des généralistes vers le haut. «Les auditeurs ont été très attachés à suivre ces événements au jour le jour», explique Médiamétrie. Pour autant, l'audience des autres radios d'info (Europe 1, France Bleu, France Info et RMC) reste stable.
Hausse surprise pour Radio France
Fin mars, la direction de la Maison ronde tablait sur une perte d'audience «d'un point à un point et demi», imputable à la grève. Coup de com ou erreur d'analyse ? Contre toute attente, les chiffres de Radio France sont à la hausse (+1,1 point en un an). Les vaisseaux amiraux du groupe, Inter et Info, gagnent respectivement 0,8 et 0,2 point. Inter conserve sa place de troisième (10,6%) et réalise son meilleur score depuis plus de deux ans. De quoi faire sortir Mathieu Gallet, PDG de Radio France, du silence médiatique dans lequel il se murait depuis quelques jours : «Arriver à être en progression dans cette période est atypique pour nous, c'est très bien», s'est-il félicité.
L’impact de la grève connu en juillet
Attention, toutefois, à ne pas se réjouir trop vite. La vague Médiamétrie publiée mercredi mesurait les audiences réalisées entre le 29 décembre et le 29 mars. La grève à Radio France ayant démarré le 19 mars, seuls les premiers jours du mouvement sont entrés en ligne de compte. Pour une analyse complète des conséquences du mouvement, il faudra attendre mi-juillet. Mais, selon un expert, l'impact sera «modéré», car «le moteur de la maison n'a pas été totalement sabordé». Les auditeurs de Radio France restent fidèles au poste et «on ne retrouve cet attachement nulle part ailleurs».