Ouverture du Festival de Cannes oblige, Canal+ et Arte ont sorti leur programmation pour nous offrir un match. Déséquilibré.
«Grace de Monaco» (Canal+, 20h50)
Le genre : portée ONU
Le pitch : Il était une fois une princesse ancienne actrice qui allait résoudre à elle seule, la crise des missiles de Cuba entre les Etats-Unis et l'URSS... euh non, la crise du blocus imposée par le général de Gaulle à Monaco. D'accord, ça en jette moins, mais on se rend déjà compte que l'ennemi, c'était la finance.
L'avis de Libé (mai 2014): «La mise en scène consiste la plupart du temps à faire coulisser la caméra sur des acteurs prenant la pose, l'air de chercher à exprimer on ne sait quel sentiment complexe entre tourment et sottise, tandis que Grace est inspectée au plus près de son visage d'albâtre. A force de travellings tempétueux et d'incessants recadrages macroscopiques, qui disent tout de l'embarrassant surmoi de l'orchestrateur Dahan, le film travaille ainsi malgré lui à une mortification du spectateur dans un ennui écœuré par le caractère frelaté de ces fétides tragédies de coursives princières.»
La note moyenne de Vodkaster sur 1,7 sur 5 / de Sens Critique sur 4,3 sur 10
«Laurence Anyways» (Arte, 20h50)
Le genre : en état de trans.
Le pitch : Montréal, au début des années 90. Laurence et Fred sont amoureux. Contrairement à ce que les noms laissent penser, le premier est un garçon, Melvil Poupaud et la seconde une fille, Suzanne Clément. Mais Laurence Alia, professeur de littérature, veut devenir une femme. Et continuer à aimer sa copine.
L'avis de Libé (juillet 2012): «La modernité de Laurence Anyways ne se résume pas à la question de la transsexualité, largement commentée par la culture contemporaine. Elle se niche ailleurs : dans le foisonnement des références, la grammaire éclatée, l'explosion de la narration sur une décennie, tempérée par la voix off de Laurence-Melvil. Les détracteurs de Xavier Dolan aiment se moquer de ses 23 ans. Mais c'est justement ce jeune âge qui lui donne le cran de piller partout, de juxtaposer des remakes.»
La note moyenne de Vodkaster 3,76 sur 5 / de Sens Critique 7,4 sur 10