Ah, la magie de Twitter. Quelques heures à peine après la création, très remarquée, du compte personnel de Barack Obama, un flot d'insultes et de menaces de mort essaimait la page officielle de @POTUS (alias President Of The United States). Petit florilège.
@POTUS hi .. I am from Saudi Arabia .. You are LOSER PO .. I will kill you .. I am not kidding .. I will kill you .. Cuz you are LOSER
— المغرد الصامت (@samial18) May 19, 2015
Le pure player américain The Daily Dot s'est penché ce mardi sur les conséquences directes, pour les auteurs de ces menaces de mort. «Nous ne sommes pas avocat, mais cela peut-être une mauvaise idée», ironise le site. Car les textes sont clairs. Menacer le président des Etats-Unis constitue un crime de catégorie D selon la loi fédérale. La peine maximale s'élève à cinq années de prison et 250 000 dollars (plus de 220 000 euros) d'amende. Un service spécial dépendant des services secrets américains serait par ailleurs chargé de mesurer et de surveiller les menaces proférées sur Internet.
Depuis la première élection de Barack Obama à la Maison Blanche en 2008, plusieurs condamnations ont été prononcées à l'encontre d'internautes menaçants, souligne le média en ligne. «En 2013, Jamar Sims, originaire de Caroline du Nord a été condamné à six mois de prison pour avoir tweeté : "Je vais assassiner le Président Obama ce soir !" Quand Jarvis Britton a tweeté "Je crois qu'on pourrait venir à bout du Président avec du cyanure !" en 2012, il eut droit à une petite visite des services secrets. Après avoir posté des tweets similaires quelques mois plus tard, il a écopé d'une peine d'un an de prison.»
Si les Américains adorent invoquer le sacro-saint premier amendement de leur Constitution, danc ce cas précis, difficile de faire valoir son droit à la «liberté d'expression» lorsqu'il s'agit de menacer l'intégrité physique d'une personne. Et l'avocat Hanni Fakhoury, interrogé par The Daily Dot, de lancer à destination des utilisateurs de Twitter, tentés de se faire remarquer par les services secrets : «Ne le faites pas du tout.»