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Libération
Une heure, pas plus ?

«You Must Build a Boat», cerise sur le bateau

Une heure, ça suffit pour au moins savoir si on a envie de continuer… Aujourd'hui, un jeu addictif où il faut construire son embarcation pour traverser l'océan.
Combo combo comboooo ! (Photo DR)
publié le 12 juin 2015 à 11h48

La première heure d'un jeu est fondamentale. Avec un nombre de sorties devenu astronomique, les créateurs doivent, dès les premières minutes, réussir à convaincre les joueurs de persévérer. On va voir si, pour You Must Build a Boat, ils ont réussi.

Pourquoi lui ?

Il ne partait pourtant pas favori. Les jeux du genre «Match 3», où il faut aligner trois éléments ou plus pour les faire disparaître et créer des combos, nous sortent un peu par les oreilles, surtout depuis le phénomène Candy Crush Saga. Mais bon, il faut avouer que c'est un peu par snobisme, car on se souvient avec émotions des longues heures passées sur Zookeeper ou Bejeweled 2. Du coup, quand nos indics nous ont parlé de celui-ci en des termes plus qu'élogieux, on s'est dit qu'il était temps de redonner sa chance au genre. Et puis, il y a ce titre, cette injonction surréaliste et prometteuse qui laisse espérer un univers complètement barré. Là-dessus, on n'a pas été déçu.

Insert coin

On se retrouve dans une barque, avec un zombie et un squelette. Enfin, on suppose, car on est dans une bonne vieille esthétique 8bit des familles, avec des personnages dessinés avec quelques pixels plus ou moins évocateurs. On apprend donc que, pour traverser l'océan, il va nous falloir une embarcation un poil plus crédible. Et, surtout, que pour la faire avancer, il va falloir enchaîner les «runs» pour récolter des ressources et recruter un équipage. On commence donc l'aventure. Dans la partie haute de l'écran, le petit bonhomme court et se retrouve face à des monstres. Il faut donc aligner les épées ou les bâtons magiques pour les éliminer. On peut aussi aligner les boucliers pour résister, les clés pour ouvrir les coffres et les boîtes pour récupérer des objets ou des sorts, c'est toujours utile. A chaque partie, on a deux quêtes à remplir, aux objectifs très variés. Et, quand on est trop lent, notre héros se décale petit à petit vers la gauche de l'écran. S'il sort, la partie est terminée. Détail qui a son importance, chaque défaite se conclut par un sympathique «You win». Car on ne peut pas perdre, dans You Must Build a Boat. Jamais. Du coup, on rejoue.

Contexte

Hypnose ? Drogue ? On ne sait pas, mais ce qui est sûr, c'est qu'on ne ressort pas de You Must Build a Boat indemne : on n'en ressort pas du tout. On enchaîne les parties, on remplit les quêtes, et on voit peu à peu son bateau grossir. Au niveau gameplay, il faut ici faire glisser les lignes et les colonnes pour aligner les briques, ce qui demande un peu d'entraînement quand on est habitué aux jeux basés sur la permutation (Bejeweled, Zookeeper) ou sur le déplacement libre (Puzzle & Dragons). Mais on trouve vite ses marques et on se retrouve souvent dans cette insupportable situation où on sait qu'il y a une combinaison jouable (il y en a toujours au moins une), mais on n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Rageant, mais c'est aussi pour ces moments-là qu'on adore ce genre.

Et ensuite ?

Le bateau se remplit, grossit, et gagne des membres d'équipage. On peut très vite améliorer l'efficacité des armes et des boucliers en dépassant ce qu'on a gagné dans les courses. En fonction des quêtes, les donjons changent, avec plus ou moins de monstres, plus ou moins dangereux. Mais, à chaque fois, on le sait, si on échoue, on est seul responsable. Avec quelques améliorations, et surtout une meilleure concentration, on va réussir. On doit descendre à la prochaine station ? Bah, on a largement le temps pour une autre course.

Continue ? 9…

Oui oui oui (hop, combo de oui). Pour tout dire, on a déjà explosé, pour cette deuxième chronique, le compteur de l’heure de jeu. En effet, après s’être essayé à la version PC, on a craqué sur la version Android. En quelques voyages en transport en commun, on a bouclé l’aventure (une petite dizaine d’heures). Et zou, une nouvelle partie avec un niveau de difficulté plus élevé. On vous laisse, on doit battre un dragon rouge et combiner 36 clés.