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Libération
A la télé

«Urgences» : NFS, chimie, iono, rediffs...

Rediffusée sur HD1, la série «Urgences» est-elle toujours aussi palpitante ?
Gil McKINNEY - Mekhi PHIFER
publié le 1er juillet 2015 à 19h06

Rentrée scolaire 1996, classe de seconde, TP de physique-chimie. Première semaine oblige, tout le monde a pensé à prendre sa blouse - un miracle qui ne se reproduira plus. Un élève enfile sa tenue et se met dans la travée pour faire une position de judo. Je commente «NFS, chimie, iono». Il se retourne vers moi et on rigole. Je ne connaissais pas Adrien mais on venait de se découvrir un point commun : on avait passé l’été à attendre le jeudi soir pour regarder la nouvelle série américaine.

Urgences venait de débarquer et c'était une nouveauté radicale. Son créateur, Michael Crichton, à qui on devait Jurassic Park, voulait une série médicale réalisée comme un film d'action. Le rythme était ultrarapide, des travellings dans tous les sens et des litres de sang. Vingt ans plus tard, sa diffusion ressemble à une terrible déchéance qui la rangerait aux côtés de Derrick.

Pourtant, c’est l’occasion de redécouvrir une série qui a bouleversé la télé. Le rythme paraît un peu lent, les couleurs ont vieilli mais l’écriture de chaque épisode reste impressionnante dans son habileté à croiser les thèmes et les intrigues. On est en 2015, à l’écran Doug Ross est toujours aussi sexy et dans la vraie vie, Adrien est devenu… médecin.