Oui, la télé française diffuse encore quasi quotidiennement la Petite Maison «tintin» dans la prairie «tinlinlin». Et heureusement. Les nouvelles générations doivent fulminer contre cette peste de Nellie Oleson et comprendre la définition de l'expression «charisme de mollusque» grâce à Almanzo (le blondasse qui épouse Laura). Mais surtout, elles doivent découvrir la descente aux enfers d'une série qui, si elle était «bon enfant» les premières saisons avec maman qui fait la cuisine, papa qui coupe le bois et tout le monde qui remercie le petit Jésus à la fin de la journée, a viré de plus en plus trash.
Rappelons que Marie, après être devenue aveugle et avoir fait une fausse couche, perd son nouveau bébé qui meurt brûlé dans l’incendie de sa maison. Laura perd également un fils. James, adopté par Charles après que ses parents ont été tués dans un accident de charrette, se prend une balle pendant un hold-up. Et Albert écope de la pire existence du monde : son premier amour d’adolescent, Sylvia, se fait violer par un clown, tombe enceinte puis meurt dans ses bras, ensuite il devient aveugle, se drogue à la morphine, a une maladie incurable du sang et meurt. La série avait bien amorcé un virage scénaristique qu’on pourrait résumer par : des pâquerettes et la mort.
La Petite Maison dans la prairie, tous les jours sur 6ter