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Libération

Le porno virtuel met le feu Oculus

publié le 9 juillet 2015 à 22h11

Tout le monde (ou presque) connaît la chanson : «The Internet is for porn.» Va-t-on bientôt en dire autant de la réalité virtuelle ? Stuart Heritage, journaliste culturel au Guardian, a voulu en avoir le cœur net. Dans un article très drôle paru jeudi sur le site du quotidien britannique, il raconte sa découverte du VR porn (pour Virtual Reality), un casque Oculus Rift sanglé sur la tête. Guidé par un producteur d'univers en réalité virtuelle - qui lui a juré ses grands dieux qu'il n'est pas un pornographe -, Stuart Heritage tente d'abord de rouler des pelles à un alien, avant de se retrouver dans un anime porno, puis de tourner autour de femmes sculpturales, «probablement conçues pour aider à la masturbation» - il n'est pas convaincu.

Pour finir, l'intrépide tente le sexe virtuel proprement dit, d'abord dans la peau d'un homme puis dans celle d'une femme. Soumis aux assauts d'Adrian, un grand tatoué, le journaliste est quelque peu traumatisé : «Si c'est ce que voit une femme hétérosexuelle quand elle fait l'amour - un mélange de veines, de colère et d'expressions faciales stupides qui se balance de haut en bas à 3 pouces de son visage - alors c'est complètement compréhensible qu'elles détestent les hommes.»

Et de conclure : «Si tout le monde […] voyait ce que donne le sexe pour quelqu'un d'un autre genre ou d'une autre sexualité, notre empathie réciproque grimperait en flèche. En fait, au prochain sommet du G8, Cameron, Obama et Poutine devraient tous expérimenter directement comme c'est horrible de se faire baiser par un mec excité. Croyez-moi, à l'heure du thé, on serait arrivé au désarmement nucléaire unilatéral.» Ou le porno virtuel comme outil de «paix dans le monde».