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Oculus Rift, la tête dans le cul

Un journaliste du «Guardian» a testé le porno en réalité virtuelle. Il en est ressorti un peu tendu.
Vision immersive lors d'un test de l'Oculus 2, le 12 mars. (Photo Christophe Maout)
publié le 9 juillet 2015 à 18h35

Tout le monde (ou presque) connaît la chanson : «The Internet is for porn». Va-t-on bientôt en dire autant de la réalité virtuelle ? Stuart Heritage, journaliste culturel au Guardian, a voulu en avoir le cœur net – convaincu qu'il est que la pornographie peut aider toute technologie émergente à pénétrer le grand public.

Dans un article très drôle paru ce jeudi sur le site du quotidien britannique, il raconte sa découverte du «VR porn» (pour Virtual Reality), un masque Oculus Rift sanglé sur la tête. Guidé par un producteur d'univers en réalité virtuelle – qui lui a juré ses grands dieux qu'il n'est pas un pornographe –, Heritage tente d'abord, sans grand succès, de rouler des pelles à un alien, avant de se retrouver dans un anime japonais porno, puis de tourner autour de femmes sculpturales «probablement conçues pour aider à la masturbation» (il n'est pas convaincu) et de se retrouver enfermé avec une hackeuse au crâne rasé (le jeu s'appelle Technolust, tout un programme).

«Expressions faciales stupides»

Pour finir, l'intrépide tente le sexe virtuel proprement dit, d'abord dans la peau d'un homme – c'est «comme un croisement entre Boxing Helena et le syndrome d'enfermement», écrit-il – puis dans celle d'une femme. Allongé au soleil et soumis aux assauts d'Adrian, un grand tatoué, le journaliste est quelque peu traumatisé : «Si c'est ce que voit une femme hétérosexuelle quand elle fait l'amour – un mélange de veines, de colère et d'expressions faciales stupides qui se balance de haut en bas à trois pouces de son visage – alors c'est complètement compréhensible qu'elles détestent les hommes.» Et de conclure : «Si tout le monde s'asseyait, mettait un masque et voyait ce que donne le sexe pour quelqu'un d'un autre genre ou d'une autre sexualité, notre empathie réciproque grimperait en flèche. En fait, au prochain sommet du G8, Cameron, Obama et Poutine devraient tous expérimenter directement comme c'est horrible de se faire baiser par un mec excité. Croyez-moi, à l'heure du thé, on serait arrivé au désarmement nucléaire unilatéral.»

Le porno virtuel comme outil de «paix dans le monde» ? On n'en est pas là, mais on vous laisse profiter de la vidéo, censurée pour les yeux les plus chastes mais néanmoins franchement jouissive.