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«Wet Hot American Summer», la perle d'humour absurde revient en série

Quatorze ans après sa sortie, la comédie culte se voit prolongée, avec les mêmes acteurs, le temps d'une série Netflix en huit épisodes délirants.
Amy Poehler et Bradley Cooper dans «Wet Hot American Summer : First Day of Camp», série Netflix. (Photo Netflix)
publié le 6 août 2015 à 17h15

Après avoir ressuscité une série culte sept ans après son annulation (Arrested Development), Netflix fait plus fort en proposant depuis fin juillet la suite - en réalité, le prologue - d'une comédie américaine de 2001, Wet Hot American Summer (Whas).

Réalisée par David Wain, cette potacherie avait fait un bide à sa sortie américaine avant d'être réévaluée grâce au bouche-à-oreille de fans conquis par son sens de l'humour absurde, entre les ZAZ et les Nuls. En pleine furie American Pie, on imagine le désarroi de la majeure partie des spectateurs qui s'attendait à un teen-movie classique, pas à une déconstruction non-sensique du genre se jouant des conventions cinématographiques (bruitages, montage, sens de la continuité, outrance du jeu d'acteur, etc.). La bande-annonce d'époque dévoilait pourtant un bel aperçu des intentions de cette bande de fous :

Ce film jamais sorti en salles françaises - mais que Netflix propose judicieusement depuis peu - se déroule en 1981 durant l'ultime journée d'un camp de vacances dans le Maine. Tracas amoureux, spectacle de fin d'été et autre chute de satellite rythment la vie des moniteurs et enfants incarnés par la future crème de la comédie américaine : Paul Rudd (Ant-Man), Bradley Cooper (Very Bad Trip), Amy Poehler (Parks and Recreation), Elizabeth Banks (Pitch Perfect), Ken Marino (Party Down), Jo Lo Truglio (Brooklyn Nine-Nine), et bien d'autres…

Comme son sous-titre l'indique, la série Wet Hot American Summer : First Day of Camp se déroule à l'inverse pendant la toute première journée de cette colonie de vacances frappadingue, durant le même été. L'idée géniale du projet, qu'on avait déjà évoquée ici, est d'avoir convaincu les mêmes acteurs à reprendre leur rôle, alors que leurs personnages sont censés être (un peu) plus jeunes que dans le film :

Certains comédiens, avec les mêmes perruques qu'à l'époque, n'ont pas vraiment changé – c'est frappant pour Poehler, Rudd et Cooper - quand d'autres ont pris 30 kg, à l'image du rôle principal et coscénariste Michael Showalter. Peu importe, puisque «fin août, tout le monde aura l'impression d'avoir 15 ans de moins», lâche dans cette série meta et hilarante une boîte de conserve parlante dans laquelle un homme s'est réincarné après être tombé dans une flaque radioactive.

On ne peut que conseiller aux curieux néophytes de commencer par voir le film. Au-delà des divers clins d’œil de la série qui seront ainsi plus lisibles, sa découverte sera un bon test de compatibilité humoristique avec le délire imaginé par David Waine et Michael Showalter. Apprécier le casting de la chose (l’inverse est-il seulement possible ?) n’est ici clairement pas une garantie d’adhésion à cet univers loufoque. Si la greffe ne prend pas sur l’œuvre originale, autant rester éloigné de la série, quitte à se priver des nouveaux acteurs invités pour cette résurrection Netflix (Jon Hamm, Kristen Wiig, Michael Cera, Jason Schwartzman, Chris Pine…).

Wet Hot American Summer : First Day of Camp, saison 1, 8 épisodes, Netflix.