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Libération
Critique

La quête du Murray

publié le 18 août 2015 à 18h01

Vous adorez Lost in Translation ? Vous êtes servis. Car après la diffusion du film, la soirée se poursuit avec un documentaire qui revient sur cet ovni réalisé avec «des morceaux de scotch et beaucoup d'amour». Le tournage a été particulièrement épique : peu de moyens, une réalisation que les protagonistes qualifient de «guérilla» - ils ont tourné sans autorisation dans le métro -, et des incertitudes. Notamment celle de voir Bill Murray participer au film. Sofia Coppola a dû courir durant un an après l'acteur qui n'a pas d'agent et n'est joignable que via une messagerie, et même commencer les repérages sans être certaine qu'il la rejoindrait. Evidemment, le film aurait été bien différent sans lui. On comprend mieux, avec ce documentaire, comment Sofia Coppola a su créer un espace où Bill Murray a su exprimer son talent. Et comment, aussi, elle a su faire de ce film une vision onirique, où l'on a l'impression d'être à moitié éveillé, à moitié endormi. Mais rien sur le chuchotement final qui rend fou tous ceux qui ont vu le film et ont fantasmé sur ce que Bill Murray et Scarlett Johansson peuvent se dire. Et c'est tant mieux.