Le consensus progresse mais l’action tarde. Contesté depuis plusieurs mois dans son mode de fonctionnement, le GIEC a vu à l’inverse l’essentiel de ses thèses validées au terme de la crise qui a secoué la principale instance d’alerte contre le changement climatique. Chacun sait, désormais, que notre ancien modèle de développement fait courir trop de risques à l’humanité. Cette conclusion devrait suffire à convaincre les plus sceptiques de l’urgence d’une réponse coordonnée et massive des Etats à la menace du réchauffement. D’autant que les dérèglements qui frappent le climat valent pour nombre d’activités humaines : de la financiarisation de l’économie avec son lot de catastrophes sociales, aux égoïsmes individuels et collectifs, qui ont provoqué le déversement de millions tonnes de pétrole dans le golfe du Mexique et des citernes de poisons dans le fleuve Sungari en Chineou, les agressions contre la planète sont légion et l’opinion les supporte de plus en plus mal. Au-delà du climat, de l’agriculture et du rapport général de l’homme avec la nature, l’ensemble de l’activité humaine est en cause: nos modes de vie, la politique, la culture, les conflits, la science et la technique.
Vingt ans après le « Sommet de la Terre » à Rio, et malgré l'échec de la conférence de Copenhague, l'écologie s'installe au coeur de notre conception de l'avenir. Respect de la nature, développement plus humain. Le XXIe siècle sera dominé par la notion de durabilité.
Comment envisager la rela