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Libération

Quand Marion Maréchal-Le Pen trinque avec de Villiers

La rencontre s’est voulue discrète : au lendemain de la primaire de la droite, Marion Maréchal Le Pen a pris un pot avec Philippe de Villiers. Une nouvelle démonstration de son ancrage à droite.
La députée du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen. Photo Albert Facelly. Libération
publié le 25 novembre 2016 à 18h00

La rencontre s'est voulue discrète. Au lendemain de la primaire de la droite, Marion Maréchal Le Pen, la jeune députée frontiste a pris un pot avec Philippe de Villiers pour faire un tour d'horizon de la nouvelle donne politique. «Comme je suis hors de l'arène, retiré sur mon Aventin, beaucoup de gens sollicitent mes avis», résume le fondateur de la cinéscénie du Puy du Fou, pas mécontent de son nouveau rôle de vieux sage. Pas vraiment une première. Les deux personnalités s'étaient déjà croisées lors de la soirée des 50 ans du magazine «Valeurs Actuelles», le 5 octobre dernier, mais sans avoir beaucoup discuté. Cette fois, ils ont beaucoup échangé sur_ «la victoire de Fillon, la stratégie du FN face à cette nouvelle situation et sur l'état de la France mais sans que cela n'entraîne un quelconque rapprochement»_, prend soin de préciser Philippe de Villiers, deux fois candidat à la présidentielle.

Ce rendez-vous pour une «conversation de bistrot» permet toutefois à la nièce de la présidente du FN de montrer que ses affinités vont clairement vers une droite totalement décomplexée, plutôt que vers le programme social et «colbertiste» défendu par Florian Philippot. Au printemps, la députée du Vaucluse avait déjà répondu présente à l'invitation du maire de Béziers, Robert Ménard, pour participer à une rencontre de «la droite hors les murs». Une présence contre laquelle Marine Le Pen avait d'ailleurs émis quelques réserves, et que sa nièce avait d'ailleurs quitté précipitemment. Philippe de Villiers, en tout cas, ne tarit pas d'éloges sur la jeune parlementaire. «C'est une fille intelligente, dotée d'une vraie profondeur d'analyse et avec une sincérité et une vérité qui tranche avec le reste du monde politique». Presque un adoubement. Si Marion garde les deux pieds au FN, elle passe volontiers la tête à la fenêtre pour y converser avec cette «droite hors les murs» que François Fillon vient de récupérer en partie.