«Un simple prestataire»... Certes, mais pour quoi faire ? On ignorait jusqu'à aujourd'hui les fonctions exactes occupées, auprès de Marine Le Pen, par Frédéric Chatillon. Ex-patron du mouvement radical Gud accusé d'antisémitisme par d'anciens camarades, entrepreneur mis en cause dans l'«affaire Jeanne», l'homme est bien salarié de la campagne mariniste : c'est le Canard Enchaîné qui l'affirme dans son édition à paraître mercredi. Selon l'hebdomadaire, l'homme serait depuis le 2 novembre chargé de mission avec le titre officiel de «coordinateur technique du print et du web». Un poste à mi-temps pour un salaire de 2550 euros bruts mensuels.
Régulièrement présent dans les rassemblements frontistes, Chatillon est l'homme-clef de la communication frontiste. Au grand dam de certains cadres du parti, qui voient dans le sulfureux personnage et ses amis le talon d'Achille de Marine Le Pen. «Il ne serait pas là, on se porterait beaucoup mieux», avait notamment déclaré le député Gilbert Collard devant les représentants d'une association juive en février. Pas de quoi infléchir Marine Le Pen, qui a non seulement conservé près d'elle, mais même promu la bande des «gudards», plus que jamais au coeur du dispositif.