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Nicolas Bay devient vice-président du FN chargé des affaires européennes

Le secrétaire général du Front national Nicolas Bay a annoncé qu'il devenait vice-président du parti, chargé des affaires européennes, cédant son poste au maire de Hénin-Beaumont Steeve Briois.
Nicolas Bay à Nanterre, le 17 février 2015. (Photo Julien Mignot. Libération)
publié le 1er octobre 2017 à 12h49

Le secrétaire général du Front national Nicolas Bay monte en grade et devient vice-président du parti, a-t-il annoncé dans une interview au Figaro, dimanche. L'information a ensuite été confirmée par le parti d'extrême droite, dans un communiqué. L'homme, qui a succédé à Marine Le Pen il y a quelques jours à la co-présidence du groupe Europe des Nations et libertés au parlement européen, récupère la délégation des affaires européennes. Il cède son poste de secrétaire général au maire d'Hénin-Beaumont, Steeve Briois. «Cette mise en retrait du secrétariat général me permettra aussi de participer pleinement aux débats du congrès et de la refondation, en m'exprimant sur les questions de ligne politique, de stratégie et d'organisation», a dit Nicolas Bay au Figaro, alors que le FN a réuni samedi à huis clos son comité central, avant l'université des élus organisée dimanche à Poitiers.

Nicolas Bay est partisan d'un infléchissement de la position du FN sur la sortie de l'euro, dont l'ancien bras droit de Marine Le Pen Florian Philippot, aujourd'hui hors du parti, avait fait l'un des principaux thèmes de la campagne présidentielle. Certains cadres du parti d'extrême droite ont depuis considéré ce choix comme en partie responsable du double échec à la présidentielle et aux législatives, Nicolas Bay compris. Lors du séminaire organisé par le FN fin juillet, il avait considéré qu'il fallait «sortir du vieux logiciel du référendum de 2005, qui date de plus de 12 ans et ne constitue plus une grille de lecture d'actualité».

Sa nomination en tant que vice-président chargé des affaires européennes, quelques jours après l'annonce de la rétrogradation de Florian Philippot au seul poste de vice-président sans délégation, qui a précipité sa démission, est le symbole de l'acceptation définitive du changement de ligne du Front national par sa direction. Le parti ayant engagé depuis la dernière échéance électorale, une refondation qui ne fera plus de la sortie de l'euro l'alpha et l'oméga de sa politique future, pour lui préférer un «projet alternatif».