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Le numéro 2 du Front national de la jeunesse quitte ses fonctions après des injures racistes

Numéro 2 du Front national de la jeunesse (FNJ) et assistant parlementaire de Marine Le Pen et de Sébastien Chenu, Davy Rodriguez a annoncé qu'il quittait ses fonctions politiques, après la plainte d'un videur de bar de Lille qu'il aurait traité de «nègre de merde» en marge du dernier congrès du Front national.
(Illustration Emilie Coquard)
publié le 13 mars 2018 à 11h31
(mis à jour le 13 mars 2018 à 12h15)

Le numéro 2 du Front national de la jeunesse (FNJ) et assistant parlementaire de Marine Le Pen et de Sébastien Chenu, Davy Rodriguez, a annoncé lundi soir qu'il démissionnait de ses «activités politiques», après la plainte d'un videur d'un bar lillois l'accusant d'insultes racistes. «Même si cette vidéo tronquée ne montre pas les incidents de la nuit, il est évident que rien ne saurait justifier de tels propos, si je les ai tenus, et qui sont à l'opposé de tout ce en quoi je crois», a tweeté Davy Rodriguez, ajoutant «je suis horrifié des propos choquants qu'on m'y attribue et que je condamne fermement».

Les propos en question ont été prononcés dans la nuit de vendredi à samedi, en marge du congrès «refondateur» du Front national, à la sortie d'un bar de nuit, La Plage, où plusieurs jeunes frontistes faisaient la fête. Alcoolisé, agressif et violent, selon des témoins, Davy Rodriguez se serait emporté après avoir été sorti du bar. Dans une vidéo non datée qui tourne depuis sur les réseaux sociaux, on l'aperçoit, visiblement agité. Il semble alors prononcer «espèce de nègre de merde» à l'adresse d'une tierce personne, qui pourrait être le videur qui a déposé plainte, avec qui il venait d'avoir une altercation.

L'homme a décidé de porter plainte lundi, a indiqué le parquet de Lille. Le même jour, la présidente du FN Marine Le Pen, annonçait la nomination de Jordan Bardella, actuel porte-parole du parti d'extrême droite, en remplacement de Gaëtan Dussausaye, à la tête du FNJ. Gaëtan Dussausaye, sera «appelé à d'autres responsabilités», écrit Marine Le Pen dans un communiqué.