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Libération
Et de quinze

Une quinzième mise en examen dans l'affaire des assistants parlementaires fictifs du Front national

Charles Van Houtte, personnage-clé de l'organisation du FN (devenu RN) au Parlement européen, a été mis en examen mercredi pour «complicité de détournements de fonds publics», dans l'affaire des assistants parlementaires du Front national. Un délit punissable de 10 ans de prison.
publié le 6 septembre 2018 à 14h56

L'ancien comptable et assistant parlementaire de Marine Le Pen, le Belge Charles Van Houtte, a été mis en examen mercredi pour «complicité de détournements de fonds publics» dans l'affaire des assistants parlementaires du Front national. L'homme, un personnage clé du mouvement (devenu RN) au Parlement européen, est le quinzième mis en examen dans cette affaire, après, notamment, le Front national, Marine Le Pen, son conjoint Louis Aliot, ou encore le député européen Nicolas Bay.

Les juges d’instruction Renaud Van Ruymbeke et Claire Thépaut enquêtent sur un possible système mis en place par le parti lepéniste pour rémunérer avec des fonds de l’Union européenne des personnes qui travaillaient en réalité pour le Front national, mais avec la qualité d’assistant parlementaire à Bruxelles et Strasbourg. L’enquête cible pour l’instant 17 députés et les contrats d’une quarantaine de collaborateurs, pour un préjudice évalué par le Parlement européen à 6,8 millions d’euros, sous deux mandatures, entre 2009 et 2017.

Selon des sources proches de l’enquête, Charles Van Houtte aurait été celui qui choisissait les collaborateurs affectés aux députés européens dans le but d’alimenter le système. Le Belge est le premier protagoniste à être mis en examen pour «complicité de détournements de fonds publics», il risque un million d’euros d’amende et 10 ans de prison.