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Idéologie

Après le Medef, Marion Maréchal attendue à un événement catho tradi et identitaire

L'ancienne députée FN Marion Maréchal, dont une invitation par le Medef avait suscité un tollé avant sa déprogrammation, participera en août à l'université d'été d'Academia Christiana. Un «repaire de fafs», selon un cadre du RN.
Lyon, le 14 juin à Lyon. (Photo Bruno Amsellem pour Libération)
publié le 5 juillet 2019 à 18h52

Comme son invitation à l'université d'été du Medef a suscité un tollé, provoquant sa déprogrammation, l'ancienne députée FN, Marion Maréchal, s'est rabattue en août sur un événement un peu moins médiatique. Mais finalement plus raccord avec ses idées : celui d'un mouvement de jeunesse catholique tradi, accessoirement identitaire. Selon l'Opinion, la nièce de Marine Le Pen, en retrait relatif de la vie politique, doit en effet intervenir au camp d'Academia Christiana, qui se déroulera du 19 au 25 août à Sées, dans l'Orne.

Environ 300 jeunes sont attendus là-bas pour le rendez-vous annuel du mouvement, qui portera cette fois sur le thème de «l'enracinement face à la décomposition globale». Avec au programme, outre des conférences, une initiation au muay-thaï (la boxe thaïlandaise) ou au paint-ball, et des messes en latin. Marion Maréchal ne sera pas la première tête connue de l'extrême droite à s'y montrer, puisque avant elle, ont déjà été invités Béatrice Bourges, de la Manif pour tous, et Renaud Camus, l'idéologue de la théorie du «grand remplacement»… Ce n'est pas non plus la première fois que la directrice de l'Issep est conviée à une rencontre de cathos traditionnalistes, un milieu où elle fait figure d'égérie : en 2015, sa participation à un débat lors de l'université d'été de la Sainte-Baume, dans le Var, à l'initiative du très conservateur monseigneur Dominique Rey, avait créé une polémique au sein des milieux chrétiens. Ces derniers jugeant alors la religion catholique incompatible avec la doctrine du Front national.

Fondé en 2013, Academia Christiana promeut une «troisième voie» entre «le mondialisme libéral et l'altermondialisme marxiste», il s'agit aussi, et surtout, d'un «repaire de fafs [fascistes, ndlr], [d'une] chapelle hors les murs de l'Action française», selon un responsable du RN cité par l'Opinion.