Le candidat soutenu par le RN à Paris, Serge Federbusch, n'avait sans doute pas besoin de cela, lui qui galère (déjà) à dépasser les 4 % dans les sondages : même Jean-Marie Le Pen ne voterait pas pour lui s'il était inscrit sur les listes électorales à Paris. Le cofondateur du Front national (devenu Rassemblement national), éjecté du parti par sa fille en 2015, a dit dimanche à l'Opinion qu'il voterait plutôt Rachida Dati. Il le racontait déjà en novembre à Heb'di, un journal alsacien : la «personnalité» de l'ancienne garde des Sceaux (LR) «mérite la confiance». Ce qui sous-entend que celle de Federbusch beaucoup moins. L'homme est un total inconnu, issu de la «droite hors les murs», dont la campagne n'intéresse personne, pas même au RN, alors il se dit victime du système. Le parti d'extrême droite avait choisi de soutenir le gus en total désespoir de cause, car il n'a jamais brillé dans les municipales à Paris. En 2014, il avait fait 6 %. Alors cette fois, perdu pour perdu… Les lepénistes sous-entendent maintenant que Federbusch pourrait proposer une alliance à Dati au second tour. Qui s'en fiche ? Cela s'appelle tirer sur l'ambulance.
Municipales
A Paris, Jean-Marie Le Pen soutiendrait plutôt Dati que le candidat du RN
Jean-Marie Le Pen, le 6 février. (Photo Stéphane de Sakutin. AFP)
publié le 24 février 2020 à 16h07
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