Le directeur de campagne du Rassemblement national pour les municipales, Gilles Pennelle, a beau pétarader par communiqué que son mouvement «s'impose comme la première formation politique en nombre de listes déposées», l'homme sait que le compte n'y est pas. Comme sa présidente, Marine Le Pen, quand elle explique sur France Inter que le 15 mars, le RN aura «411 listes, c'est beaucoup plus, en notre nom propre, que LR. C'est encore plus qu'En marche. En réalité, nous sommes le parti qui présente sous notre nom le plus grand nombre de listes». L'élue admet que dans certains endroits, comme par exemple en Ile-de-France, le nombre de listes déposé par la formation d'extrême droite est «décevant».
En lançant en juin sa campagne pour les municipales, le Rassemblement national s'était donné pour objectif d'être «présent partout», et il avait même ajouté «en mieux». Avec cette nuance : «On ne va pas faire de la figuration dans des communes où on a peu de chances d'être élus.» Neuf mois plus tard, le parti d'extrême droite a surtout échoué à composer une centaine de listes sur son objectif de 500, c'est-à-dire 20%,