Sa réélection était actée depuis des mois, même par ses détracteurs. David Rachline, maire RN de Fréjus, a été réélu dimanche dès le premier tour des municipales, avec un score de 50,6%. L'homme, âgé de 32 ans, s'est dit content : «nous avons mené une belle campagne qui nous a permis de convaincre massivement. On ne s'attend jamais à gagner dès le premier tour», a-t-il déclaré. Malgré une réputation d'arriviste, cet admirateur de Jean-Marie Le Pen et d'Alain Soral, s'est donc imposé une seconde fois dans la plus grande ville conquise par la formation mariniste en 2014. A l'époque Rachline avait fait 45,5%, dans le cadre d'une triangulaire, face au maire sortant Elie Brun. Son bilan, comme beaucoup de maires RN, ne s'est pas assez démarqué, pour que ses adversaires puissent jamais vraiment l'attaquer. Si l'on exclut les discours de Rachline et une gestion où les copains ne sont pas les derniers servis... Pas suffisant. «Le véritable vainqueur, c'est le virus, pas Rachline», a réagi, mauvais joueur, l'avocat Emmanuel Bonnemain, qui réalise le deuxième meilleur score, 18,5% des voix, avec une liste citoyenne DVC. Rapport au coronavirus et aux votants flippés qui sont restés chez eux. Dimanche, l'abstention a été forte à Fréjus : 38,3% des électeurs inscrits seulement se sont déplacés aux urnes. Rachline va pouvoir savourer : encore un peu, au RN, on l'appelle «monsieur le maire».
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