Marine Le Pen a téléphoné dimanche soir au maire de Villers Cotterêts, Franck Briffaut, pour le «remercier et le féliciter», dit-il. Car il a été réélu au premier tour, à 53,47% des voix. L'ancien militaire, 61 ans, adhérent FN depuis 77, voit dans sa réélection un gage de «crédibilité». «Mes adversaires ont promis beaucoup, beaucoup trop, et ça n'était pas crédible. Moi mon projet était clair, seulement sur les capacités de ce qu'on pouvait faire». Dans la commune de l'Aisne, où Emmanuel Macron a prévu d'installer son projet présidentiel, la Cité internationale de la langue française, le bilan de Briffaut est considéré, au mieux, comme «neutre». «Il n'a rien fait en six ans, expliquait avant le premier tour un rival. Il avait pour mission de ne faire aucune vague». A raison, au vu du résultat. Briffaut, content, a promis de ne pas se représenter dans six ans. A Villers-Cotterêts, l'abstention a dépassé les 60%. «Cela gâche un peu la fête, mais le discours du gouvernement la veille de l'élection, n'avait qu'un but : provoquer une abstention forte, pour cacher la veste du parti présidentiel. C'était un calcul politique». La principale concurrente de Briffaut, Jeanne Doyez Roussel, centriste, a obtenu 28,53% des voix.
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