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Radinement national

Coronavirus : le RN veut profiter de l'épidémie pour renflouer ses caisses

La pandémie de Covid-19 en Francedossier
En grande difficulté financière, le parti de Marine Le Pen tente de profiter de la crise provoquée par le coronavirus pour faire des économies en cessant de payer le loyer de ses permanences.
Marine Le Pen le 7 octobre à Paris. (Photo Albert Facelly pour Libération)
publié le 26 mars 2020 à 12h13

Ou comment se refaire sur le dos de l'épidémie, aux frais de l'Etat (et aussi des Français). Le Rassemblement national, qui n'a plus un sou dans ses caisses, a demandé à ses responsables de fédérations locales de ne plus payer le loyer de leurs permanences pendant la crise du coronavirus, révèle jeudi l'Express. Confinement oblige, l'injonction s'est faite par mail : le parti d'extrême droite a envoyé un message à tous ses délégués départementaux, suivi d'un SMS, pour «s'assurer que le message était bien passé». Il s'agirait d'une «procédure normale», selon Gilles Pennelle, le patron des fédérations du parti d'extrême droite, qui s'est désolé auprès de l'hebdo que sa formation soit «une association en difficulté».

En gros, le RN, qui ne doit pourtant sa situation financière qu'à sa gestion désastreuse depuis des années, tente de bénéficier discrètement des aides spéciales mises en place par le gouvernement pour supporter les entreprises en perte d'activité pendant le confinement. Certaines petites boîtes en manque de revenus commerciaux en ce moment ont par exemple le droit de suspendre «les factures d'eau, de gaz, d'électricité, ainsi et les loyers»… Sauf que «ça n'est pas open bar !» a réagi Bercy auprès de l'Express. Car personne n'a jamais parlé des partis politiques. «L'attitude du RN est scandaleuse de non-civisme et de non-patriotisme.» Et l'hebdomadaire de placer au passage que les propriétaires des permanences en question sont souvent des particuliers. On ajoutera : parfois même cadres du RN.