L’interdiction de baignade a été levée au lac du Bourget, en Savoie, mardi 12 août. Les analyses ont révélé une concentration en cyanobactéries inférieure au seuil réglementaire. Une chance que n’a pas eu le lac de Saint-Victor-sur-Loire, près de Saint-Etienne, ni celui de Bosméléac dans les Côtes-d’Armor, qui étaient toujours fermés mercredi. Car à chaque épisode caniculaire, les cyanobactéries réapparaissent.
Ces micro-organismes, appelés «algues bleues» même si leur couleur peut aussi aller du vert au rouge, ont besoin de lumière, de chaleur et de nutriments pour se développer. Si leur présence dans les plans d’eau n’est pas nouvelle en France, leur prolifération spectaculaire inquiète. «Il y a quarante ans, quand j’ai commencé à travailler, sur les 140 sites de baignade que comptait le Limousin, moins de cinq connaissaient des proliférations de cyanobactéries, et seulement quelques jours par an, témoigne Philippe Combrouze, ingénieur spécialiste du sujet. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’une centaine de sites ouverts et les deux tiers sont touchés, parfois toute l’année.»
Dans son laboratoire indépendant, i