Menu
Libération
Reportage

A bord de l’«Arctic Sunrise», Greenpeace combat le chalutage à grands coups de pierres dans l’eau

Article réservé aux abonnés
Au large des Pyrénées-Orientales ce mercredi 21 mai, un équipage de militants écologistes a balancé d’énormes pierres dans l’eau afin d’empêcher les chalutiers de ratisser les fonds marins «protégés». Réclamant au gouvernement l’interdiction de cette pratique légale.
L'«Arctic Sunrise», le navire de toutes les luttes de Greenpeace, dans le parc marin du golfe du Lion, au large de la côte d'Occitanie, le 21 mai. (Fabien Novial/AFP)
publié le 21 mai 2025 à 12h47
(mis à jour le 21 mai 2025 à 17h04)

Il est 6 heures du matin, un soleil rouge flamboyant vient de percer l’horizon. Juste de quoi éclairer ce qui se trame à l’aube de ce mercredi 21 mai, en pleine Méditerranée. Sur le pont de l’Arctic Sunrise, navire de toutes les luttes écologiques flanqué d’un arc-en-ciel et des immenses lettres blanches «GREENPEACE», tous s’affairent. L’imposante grue à l’arrière du bateau s’ébranle pour la première fois de ce lent voyage démarré vingt-quatre heures plus tôt au port de Marseille. Elle saisit un lourd bloc de calcaire, le lâche sur une rampe métallique dirigée vers les eaux sombres. Le rocher glisse, crisse sur le métal, puis chute. Splash. L’équipe d’une trentaine de militants écologistes vient de poser la première pierre de leur nouvelle opération coup de poing : le largage de quinze rocs d’une à deux tonnes au cœur de l’aire marine protégée (AMP) du golfe du Lion, au large de Perpignan, afin de barrer la route aux chalutiers autorisés à déployer leurs filets dévastateurs pour la biodiversité sous-marine.

Pas le temps pou