Le froid saisit les habitants qui se baladent entre les larges barres d’immeubles du quartier Fontaine d’Ouche à Dijon (Côte-d’Or). En bas de l’îlot Franche-Comté, à proximité du lac Kir, un groupe d’enfants tente de récupérer des vestiges de neige sur les grilles métalliques délimitant le chantier. Dans l’appartement d’Annie, au deuxième étage, les travaux de rénovation sont justement terminés. La retraitée de 69 ans, qui habite le quartier depuis trente-cinq ans, savoure la chaleur retrouvée. «On n’a jamais eu aussi chaud depuis qu’ils ont changé les fenêtres et les radiateurs, dit-elle en pointant du doigt sa petite véranda. Avant, l’air passait partout. Le soir on devait mettre un pyjama doudoune, maintenant c’est plutôt un pyjama tee-shirt. Il était temps.»
Son appartement fait partie des 487 logements sociaux de la ville sélectionnés au sein du programme européen Response visant la neutralité carbone de l’Union européenne en 2050. Avec la ville finlandaise de Turku, Dijon a en effet été choisie pour piloter ce projet aux côtés d’une flopée de partenaires publics et privés dont EDF, Enedis, Grand Dijon Habitat ou encore l’Université Bourgogne-Franche-Comté. Financée par l’UE, la ville doit ainsi développer entre 2023 et 2025 deux îlots «à énergie positive» à Fontaine d’Ouche, quartier prioritaire en réhabilitation abritant 10 000 personnes, à l’ouest de la ville. Ces «îlots test» seront censés produire 20% d’énergie en plus que ce qu’ils ne consomment.
Economies sur la facture d’énergie
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