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Bilan

A la Transition écologique, l’impuissance de décision de Barbara Pompili

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La bonne volonté de la ministre a été verrouillée, depuis son arrivée en juillet 2020. Grande promotrice de la biodiversité, elle a cumulé les échecs en matière de chasse ou de pesticides. Elle laisse sa place ce vendredi à Amélie de Montchalin.
Barbara Pompili à Vincennes, près de Paris, en 2020. (Christophe Archambault/AFP)
publié le 20 mai 2022 à 17h19

Barbara Pompili sera restée un peu moins de deux ans à la tête du ministère de la Transition écologique. Alors députée LREM (ex-EE-LV), elle y est arrivée en juillet 2020, devenant ainsi la quatrième et dernière ministre à ce poste au cours du premier quinquennat Macron, après Nicolas Hulot, François de Rugy et Elisabeth Borne.

Dans le sillage de celle qui est désormais Première ministre du second quinquennat, Barbara Pompili a porté la construction du projet de loi climat et résilience. Celui-ci était issu des travaux de la Convention citoyenne pour le climat (CCC), qui avait pour mandat de définir une série de mesures autour de cinq thématiques clés (consommer, produire et travailler, se déplacer, se loger, se nourrir) dans le but «d’atteindre une baisse d’au moins 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 (par rapport à 1990) [objectif rehaussé entre-temps à -55 % par l’Union européenne, ndlr] et ce, dans un esprit de justice sociale».

Définitivement adopté en juillet 2021, le texte final a laissé un goût amer tant aux citoyens de la CCC qu’aux associations de défense de l’environnement. Et pour cause : il est constitué essentiellement de mesures vidées de leur substance (notamment sur l’aérien, la régulation de la publicité…), trahissant ainsi l’ambition de la mission confiée aux citoyens. «On a été frustrés car il y avait moyen de faire tellement plus !» lance