En France, en ces temps d’urgence climatique et de crise de la biodiversité, on adore se disputer autour de la bagnole. Depuis ce vendredi, les opposants à l’autoroute Toulouse-Castres affluent aux portes de la sous-préfecture du Tarn avec l’ambition de faire du «ramdam sur le macadam». Même si le ministère des Transports soutient que le chantier, déjà bien entamé, se poursuivra, des milliers des personnes sont attendues dans un vaste champ, à Saïx, pour un week-end de mobilisation contre un projet jugé «climaticide» et «anachronique».
Parmi elles, des militants d’associations écologistes ou du collectif les Soulèvements de la terre, des scientifiques, des syndicalistes mais aussi des élus du coin. Dans la féroce bataille médiatique entre anti et pro-A69, les premiers ont, jusqu’à présent, peu donné de la voix. Il faut dire que les ténors locaux, de la présidente PS de la région Occitanie, Carole Delga, au président socialiste du conseil départemental du Tarn, Christophe Ramond, en passant par le député Renaissance du Tarn Jean Terlier, défendent clairement la nouvelle liaison censée désenclaver économiquement la zone. Dans leur sillage, quelque 800 élus tarnais ont cosigné la semaine dernière un texte de soutien à l’autoroute.
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Mais, comme le rappellent souvent les associations écologistes, tous les élus voisins du tracé ne plébiscitent pas sa construction. «On risque d’avoir l’autoroute la plus chère et la moins fréquentée de France», s’alarme ainsi Martine Daste-Moron