Ces chemins de traverse font le bonheur des randonneurs. A Montmorency, au cœur du Val-d’Oise, des sentiers dérobés serpentent dans un écrin de verdure. La végétation y est luxuriante, les arbres, les buissons et même les ronces y foisonnent, à tel point qu’il est parfois difficile de se frayer un passage. Cette exceptionnelle trame verte aux portes de Paris a longtemps été en sursis : elle devait être rasée et transformée en voie rapide où 30 000 à 60 000 véhicules se seraient pressés chaque jour. En partie déjà construite, il restait 11 kilomètres de bitume à déployer à travers six communes, de Soisy-sous-Montmorency à l’ouest, à Garges-lès-Gonesse à l’est. Cet espace a finalement été sauvé par l’abandon du projet, acté le 25 septembre par le département. Pour fêter cette victoire, la mobilisation prévue ce samedi 5 octobre a été transformée en une célébration entre opposants.
Un succès que savoure Audrey Boehly, du collectif «Vivre sans BIP», du nom de ce Boulevard intercommunal du Parisis (rebaptisé Avenue du Parisis) dont les derniers tronçons ne verront jamais le jour. «Des jardins partagés, des vergers, des vignes et même une ferme et des prairies auraient été détruits par cette route», raconte-t-elle, assise dans le Parc des Sources de Montmorency, une friche réhabilitée de 7 800 m² où les écoliers viennent jardiner. Un espace qui, selon les esquisses du BIP, aurait été coupé en d