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Scandale

Affaire de la fraude aux eaux minérales : qu’est-ce que la microfiltration de Nestlé, désormais interdite ?

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Alors que les préfets du Gard et des Vosges viennent d’ordonner à Perrier, Contrex et Hépar, propriétés du géant suisse, d’arrêter utiliser ce système de filtres, «Libé» raconte trois ans de pseudo-bataille scientifique.

Dans le parc du musée Perrier, à Vergèze dans le Gard, où se trouve également une source de la marque, le 29 avril 2025. (Diane Edorh/Collectif DR)
Publié le 09/05/2025 à 10h37

C‘est la fin d’une vraie fausse controverse de physico-chimie, mise en catimini à l’agenda politique par Nestlé Waters, et qui hante depuis quatre mois les débats de la commission d’enquête du Sénat sur les pratiques des industriels de l’eau en bouteille. Mercredi 7 mai, les préfets du Gard et des Vosges ont sommé la filiale du géant suisse de l’agroalimentaire de «retirer dans un délai de deux mois» les systèmes de microfiltration utilisés chez Perrier, Contrex et Hépar.

Le dossier, ultra-technique, a longtemps donné des sueurs à l’administration. Fin de l’été 2021 : Nestlé Waters vient au ministère de l’Industrie faire un terrible aveu. Dans plusieurs de ses sites, de «l’eau minérale», censément pure, est désinfectée, en toute illégalité d