Une fine brume nimbe la vallée en contrebas, enveloppant le paysage d’un halo surnaturel. Depuis la plupart des grandes villes qui l’entourent, plus de deux heures de route sont nécessaires pour se rendre au cœur du parc national des Cévennes, à Florac, où se trouve son siège. Mais le jeu en vaut la chandelle. «Ici, on est à la confluence de différents climats. Le contexte géologique, climatique et l’activité humaine rendent la richesse biologique très importante au sein du parc», explique Sandrine Descaves, technicienne forêt du parc. Des bois du massif de l’Aigoual, aux terres granitiques du mont Lozère, en passant par les plateaux calcaires du causse Méjean et ses vallées schisteuses… Les paysages qu’offre ce parc national s’étendant sur près de 3 000 km² et trois départements, la Lozère, le Gard et l’Ardèche, sont aussi divers que somptueux. Difficile d’imaginer que l’on puisse faire un burn-out en travaillant quotidiennement dans pareil environnement. Et pourtant…
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«Certes, nous avons un cadre de travail magnifique mais nous avons de plus en plus d’arrêts maladies liés à des surcharges de travail, des burn-out, ou des risques psychosociaux. C’est une tendance très nette», confie Kisito Cendrier, géomaticien et représentant du personnel au conseil d’administration du parc. En cause : la fonte des effectifs au sein des parcs nationaux. Cosecrétaires de la section Cévennes du Syndicat national de l’environnement (SNE-FSU), avec Sandrine Descaves, ils se mobilis