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Libération
En route (3/3)

A bord du convoi de l’eau : «Grâce au mouvement des bassines, tout le monde a compris l’enjeu des inégalités autour de l’accaparement de l’eau»

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Un cortège d’un millier de cyclistes s’est élancé vendredi 18 août des abords de Sainte-Soline, direction Orléans. Objectif : alerter sur la gestion et le partage de l’eau. Aujourd’hui, une pause à Tours pour soutenir Dernière Rénovation et des réflexions sur le foncier agricole.

Devant le palais de justice de Tours lors du convoi d'eau, le 22 août 2023. (Guillaume Souvant/AFP)
Publié le 24/08/2023 à 9h31

Un gros millier de participants, 700 vélos et – en comptant les tandems – un peu plus de cyclistes, une dizaine de tracteurs battant pavillon de la Confédération paysanne et près de 250 kilomètres de route à avaler. Libé tient le carnet de route du «convoi de l’eau».

21 août : «Il y a une course entre fermes et usines pour l’accès au foncier»

Après la dénonciation du modèle agricole qu’il rejette, le convoi met en lumière celui qu’il appelle de ses vœux : une société coopérative de production qui fonctionne sur le modèle de l’Amap (association pour le maintien d’une agriculture paysanne). Mais les obstacles pour démarrer ce genre d’exploitations sont nombreux, à commencer par des difficultés d’accéder au foncier agricole, convoité par l’industrie agro-alimentaire. «Il y a une course qui commence entre fermes et usines pour l’accès au foncier, avertit Mathieu Lersteau, paysan sur la ferme. Le rapport de force n’est pas en notre faveur ; mais c’est comme pour l’eau : on est, grâce à ce convoi, en train de construire ce rapport de force.»

22 août : un député, un arrêt à Tours et un soleil féroce

En voilà un qui a une drôle d’allure : chemise blanche retroussée et jean sérieux sur un vieux VTT trop petit pour l