Menu
Libération
Reportage

Agriculteurs en colère : à Agen, «en début d’année, on avait encore de l’espoir»

Article réservé aux abonnés
Les agriculteurs en colèredossier
Dans le chef-lieu du Lot-et-Garonne, fief de la Coordination rurale, 350 à 400 manifestants étaient sur le pont ce mardi 19 novembre. Ils ont déversé des déchets devant la préfecture pour dénoncer la surcharge administrative, les revenus trop bas et la négociation du traité de libre-échange du Mercosur.
En fin de matinée, mardi 19 novembre, les manifestants ont pris la direction du centre-ville d’Agen, en dépit du dispositif de sécurité déployé autour de la préfecture. (Ulrich Lebeuf/MYOP.Libération)
par Eléonore Disdero, envoyée spéciale à Agen
publié le 19 novembre 2024 à 16h04
(mis à jour le 19 novembre 2024 à 18h10)

Les bennes sont remplies de paille, de bois et de vieux pneus. Sur le rond-point du Camelat, tout près d’Agen (Lot-et-Garonne), les agriculteurs ont garé leurs tracteurs dès 9 heures, ce mardi. Au-dessus des bonnets jaunes de la Coordination rurale (CR), le syndicat agricole à l’origine de cette mobilisation et majoritaire dans le coin, les hélicoptères des forces de l’ordre vrombissent. «Ils ont peur de nous mais on n’est pas méchants», se marre Thomas Bolis, salarié agricole de 28 ans, tee-shirt siglé «Foutez nous la paix, laissez-nous travailler en paix» sur le dos.

A quelques kilomètres de là, la préfecture est l’objectif à atteindre pour les troupes mobilisées, soit 350 à 400 personnes selon le décompte de l’organisation et de la police. Ce mardi, elle est gardée par des dizaines de cars de la police. «Répondre à la colère et au désarroi des agriculteurs par la force, c’est aller droit dans le mur», s’offusque