Des tracteurs s’avançant en rang et en klaxonnant face aux blindés de la gendarmerie, s’arrêtant fumants à quelques centimètres de la ligne rouge, avant de reculer sagement. La ligne est peinte sur le bitume de l’autoroute A1 dans le Val-d’Oise, et le tout est une mise en scène de quelques secondes pour les caméras, «une action symbolique» organisée «dans la bienveillance» et «négociée avec les forces de l’ordre», comme le précisent les envoyés spéciaux de BFM. Le rôle des blindés, qui ne sont pas armés, est d’empêcher les tracteurs d’avancer vers Paris et vers Rungis. Reste que le duel «tracteur contre blindé» fait fantasmer sur les barrages.
Selon la gendarmerie, seize blindés sont «postés sur des points de contrôle pour matérialiser les blocages et protéger les gendarmes». Huit sont des «véhicules blindés à roues» (VBRG), mis en service dans les années 70 et retirés progressivement du service, reconnaissables à leur bec de canard inversé. Les huit autres sont les nouveaux «véhicules d’intervention polyvalents» (VIPG), plus connu