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Crise

Agriculture : le bio, toujours à la peine, veut continuer d’y croire

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En crise depuis trois ans, le secteur ne voit pas d’embellie s’amorcer en ce contexte inflationniste. Mais continue pourtant d’attirer de nouveaux producteurs.
La consommation de produits bio, qui avait déjà chuté en 2022 pour représenter 6 % du panier des Français, diminue une nouvelle fois et atteint 5,6 % en 2023. (Clement Mahoudeau/Riva Press)
publié le 13 juin 2024 à 15h14

Sans surprise, la croissance à deux chiffres vantée pendant des années pour le secteur du bio semble bel et bien terminée. Pour la troisième année consécutive, les chiffres révélés par l’Agence Bio ce jeudi 13 juin démontrent que le marché marque le pas. Représentant 12 milliards d’euros en 2023, il s’agit d’une «année blanche» pour le bio selon la directrice de l’Agence Bio, chargée de promouvoir, développer et structurer la filière en France, Laure Verdeau. Si la baisse des volumes vendus a été compensée par la hausse des prix, la consommation de produits bio, qui avait déjà chuté en 2022 pour représenter 6 % du panier des Français, diminue une nouvelle fois et atteint 5,6 % en 2023.

Alors que l’agence annonçait l’année dernière vouloir renforcer l’offre dans la restauration, 91 % de la consommation bio se fait toujours dans les cuisines des particuliers (le reste se partageant donc entre la restauration commerciale et collective). «Le bio dépend trop de la consommation à domicile», analyse Laure Verdeau, alors que la chute est la plus forte dans la grande distribution qui représente la moitié des débouchés pour la consommation à domicile. Or, après une baisse de 4,6 % en valeur en 2022, elle diminue encore de 3,8 % cette année alors même que l’inflation des produits bio (à 7,7 %) reste inférieure à