Samedi 18 janvier, Jean Verdier, président de l’Agence bio, a eu une mauvaise surprise en lisant la presse. Il a appris que, la veille, le Sénat, avec la bienveillance du gouvernement, venait de voter la suppression des crédits de cette plateforme nationale chargée de la promotion et du développement de l’agriculture biologique. «J’étais estomaqué, la décision est tombée sans crier gare», témoigne-t-il auprès de Libération. Un coup dur pour une filière en crise économique depuis quelques années.
Dans l’hémicycle, vendredi 17 janvier, le sénateur Laurent Duplomb (LR) a expliqué son amendement en affirmant vouloir regrouper l’agence au sein d’un autre organisme, FranceAgriMer, «afin de faire des économies et de trouver des moyens supplémentaires pour favoriser l’agriculture dans sa globalité». Son collègue Victorin Lurel (PS) s’est exprimé contre cette proposition en tant que rapporteur de la commission des finances : «On sait pertinemment que le transfert des missions évoqué se traduirait probablement, presque certainement, par un recul des pratiques, pourtant indispensables, pour assurer une transition de l’agriculture.» Contre toute attente, le coup de massue a été asséné par Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, qui a jugé l’idée «pertinente» <