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Aides de l’agence bio : «C’est le petit maillon qui permet de boucler la chaîne»

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Producteurs et transformateurs racontent en quoi l’annonce de baisse des budgets alloués à la filière bio va mettre à mal certains de leurs projets.
(Burger/Phanie. AFP)
publié le 13 juin 2025 à 4h00

Alors que le bio commence à reprendre des couleurs, le gouvernement a annoncé à l’Agence bio une baisse drastique de ses budgets. Le Fonds avenir bio, qui structure la filière, passe de 18 millions en 2024 à 8,6 millions cette année. Une décision qui met à mal plusieurs projets qui comptaient sur ces financements pour se lancer ou se développer. Producteurs et transformateurs témoignent.

Céline Péloquin, les Fermes de Chassagne (Charente)

«Nous sommes un groupement de 30 fermes, représentant 40 producteurs 100 % bio et neuf salariés en Charente et dans les départements limitrophes. On a créé une filière pour trier, transformer, conditionner et commercialiser nos productions de légumes secs, oléagineux et céréales.

«On a pris un virage très important, notamment grâce au Fonds avenir bio, en passant de cinq producteurs associés en 2019 à 40 aujourd’hui, et de 300 tonnes commercialisées à 2000. 40 % des aides qu’on a touchées pour ce projet viennent du fonds avenir bio. C’est 579 000 euros en 2022. Sans ces aides, on n’aurait pas pu mettre en œuvre cette filière, pour l’ouvrir à plus d’agriculteurs et faire un effet levier.

«Nous sommes engagés