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Anniversaire de la résistance à Notre-Dame-des-Landes : «Cela a bouleversé pas mal de vies»

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Notre-Dame-des-Landes, l'aéroport enterrédossier
Il y a dix ans, l’opération des forces de l’ordre lancée pour démanteler la ZAD de Notre-Dame-des-Landes échouait, marquant un tournant dans la lutte contre la construction de l’aéroport de Nantes. Deux militants racontent à «Libération» comment ils l’ont vécue.
A la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, en 2012. (Frank Perry/AFP)
publié le 19 novembre 2022 à 7h57

C’est une expulsion manquée, qui a inscrit la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes dans la durée, il y a dix ans. Le 16 octobre 2012, le gouvernement lançait «l’opération César» : plus de 500 gendarmes déferlaient sur la ZAD contre le projet d’aéroport pour déloger 150 «squatteurs», comme ils sont alors présentés. C’est «le moment où, brusquement, tous les regards se tournèrent vers cette lutte contre un projet d’aéroport, qui devait atterrir sur près de 1650 ha de zones humides, hameaux et terres agricoles», se souvient le collectif zadiste Mauvaise troupe, dans un petit livre intitulé Défendre la ZAD.

Après quatre semaines d’affrontements entre forces de l’ordre et occupants, le 17 novembre, 40 000 personnes selon les opposants viennent reprendre les terres pour les occuper. Finalement, le 24 novembre, Jean-Marc Ayrault annonce la fin de l’opération César et l’ouverture d’une commission de dialogue. Si le projet ne sera définitivement abandonné que six ans plus tard, en 2018, cet automne 2012 marque un tournant dans la lutte contre l’aéroport, qui résonne particulièrement aujourd’hui. Les liens avec la mobilisation en cours contre les bassines dans les Deux-Sèvres