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Interview

Antoine Gatet de France Nature Environnement : «Les syndicats agricoles créent un climat de peur inadmissible»

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La biodiversitédossier
Plusieurs locaux de la fédération associative ont été ciblés par les manifestations agricoles cette semaine. Le président de FNE explique pourquoi il porte plainte systématiquement contre ces violences et décrypte les rouages d’un «discours de haine» anti-écologistes.
Des agriculteurs ont construit un mur devant le siège de l'Institut national de la recherche agronomique (Inrae), à Paris, pour représenter les obstacles à la production agricole, le 28 novembre 2024. (Michel Stoupak/NurPhoto.AFP)
publié le 28 novembre 2024 à 18h42

Ce jeudi 28 novembre, des centaines d’agriculteurs s’en sont pris aux sièges franciliens de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et de l’Institut national de la recherche agronomique (Inrae). Dans le Monopoly de la colère paysanne, et a fortiori durant cet acte II, les manifestants repassent souvent devant les lieux incarnant la défense de la nature : institutions scientifiques, antennes locales de l’Office français de la biodiversité (OFB, notamment en charge de la police de l’environnement) ou, comme ces derniers jours, bureaux d’associations affiliées à France Nature Environnement (FNE). Déterminé à répondre à ces campagnes de harcèlement de rue à travers des dépôts de plaintes, Antoine Gatet, le président de cette fédération, décrypte les ressorts d’un discours de haine visant à la construction d’un bouc émissaire vert.

Que s’est-il passé mardi et mercredi ?

Plusieurs locaux d’associations de notre mouvement ont été attaqués à l’occasion de manifestations agricoles déclarées dans les préfectures. Ces derniers jours, ce sont nos