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Libération
Reportage

Au Salon de l’agriculture, des éleveurs ni dupes ni résignés un an après la crise

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Si l’ouverture du grand raout annuel du monde agricole français est plus apaisée que l’an dernier, des paysans rencontrés par «Libération» estiment que les problèmes soulevés par le mouvement de 2024 n’ont pas tous été réglés, notamment sur les charges et les normes, malgré le vote récent de la loi d’orientation.

Emmanuel Macron au Salon de l'agriculture, à Paris, le 22 février 2025. (Albert Facelly/Libération)
ParDamien Dole
Journaliste - Economie
Publié le 22/02/2025 à 16h27

Après une édition houleuse du Salon de l’agriculture l’an dernier, les syndicats agricoles avaient promis une séquence plus apaisée pour 2025. A mesure que cette journée inaugurale s’avance, ils semblent avoir été entendus. Les quelques journalistes «au contact» du Président abreuvent leurs confrères d’anecdotes triviales dans la boucle WhatsApp créée pour l’occasion – «Mange du saucisson» ; «vache salers du Cantal» ; «le crottin est “très bon”, dit Macron» ; «un agriculteur lui remet une vachette en cuir pour la filière cuir» ; «quelqu’un qui tutoie le président lui a donné une affiche “abeillez-vous”».

Sur le fond, Macron a défendu les agents de l’Office français de la biodiversité, cibles d’une partie des mondes agricole et politique, causé succession avec des éleveurs – pessimistes – et avec des jeunes qui veulent le devenir – enthousiastes –, dit toujours travailler sur le traité Mercosur et les taxes de Donald Trump. Derrière une armée de membres de la sécurité, une vingtaine de bonne