Il y eut le Salon de l’éclosion, celui de l’œuf, pendant la campagne 2017. Puis, son premier cru comme Président, celui de «la niaque». Suivront celui des gilets jaunes, puis la cuvée lors des débuts du Covid. Et le non-Salon de 2021, annulé par la pandémie. En 2022, l’invasion de l’Ukraine a tout bouleversé. Année après année, la visite rituelle d’Emmanuel Macron au Salon de l’agriculture, colorée par l’actualité du moment, a scandé sa présidence, comme autant de tranches d’histoire, porteuses des troubles à venir.
En 2015, l’avant-goût lui plaît. Le jeune ministre de l’Economie vient porte de Versailles, à Paris, en tout petit comité. «Super accueil», se souvient pour Libération Stéphane Travert, qui l’accompagne alors, sans savoir qu’il deviendra, deux ans plus tard, son ministre de l’Agriculture. «Aux stands innovation, les gars étaient fiers de le faire monter sur une moissonneuse.» Banco, il reviendra. Et pas pour rien : la campagne présidentielle. Le 1er mars 2017, à son arrivée, la cohue est indescriptible, entre médias et curieux. Clac ! Lui qui n’est qu’un candidat en plein envol reçoit un œuf sur le crâne. Les télés