Depuis plus de deux ans et la sortie des confinements successifs, la filière bio est petit à petit tombée dans la crise. Avec la guerre en Ukraine et l’inflation galopante, celle-ci s’est généralisée. Lait, viande ou céréales, aucun secteur n’est épargné. Pourtant, les revendications des agriculteurs bio sont quasi inaudibles dans la fronde actuelle. S’ils partagent les doléances de leurs collègues sur les questions de revenus, les bio voient dans les retours en arrière sur les normes environnementales et le verdissement de la politique agricole commune (PAC) annoncés en réponse à la crise agricole un très mauvais signal. Initialement conviés au grand débat d’Emmanuel Macron, samedi 24 février au Salon de l’agriculture, les représentants de la filière n’ont finalement pas pu participer à l’échange improvisé avec les professionnels à la suite de l’annulation du premier dispositif. Certains d’entre eux étaient venus à Paris spécifiquement pour cela.
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Au cours de ses treize heures de déambulation, Emmanuel Macron n’a pas abordé la question de l’agriculture biologique (AB) et n’est pas passé sur le stand de l’Agence bio, pourtant situé en bien en vue à l’entrée du Hall 4 où sont regroupés tous les acteurs institutionnels de l’agriculture