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Interview

«Ce ne sont pas les bassines qui ont sauvé les nappes, mais les règles de gestion plus strictes»

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Alors qu’une nouvelle journée de mobilisation contre ces retenues très gourmandes en eau se tient ce samedi dans le Sud-Ouest et l’Ouest, l’hydroclimatologue Florence Habets fait le point sur ce que la science en dit.
Le chantier de construction d'une megabassine, à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, jeudi 18 juillet 2024. (Christophe Archambault/AFP)
publié le 20 juillet 2024 à 10h05

«La guerre de l’eau a commencé» : le titre était bien trouvé. Samedi 13 juillet, l’hydroclimatologue Florence Habets s’est glissée parmi le public du Festival international de journalisme de Couthures-sur-Garonne (Lot-et-Garonne) pour assister à un débat entre l’activiste Julien Le Guet, porte-parole du collectif Bassines Non Merci, et l’agriculteur Patrick Franken, vice-président de la chambre d’agriculture départementale. Le débat n’a pas vraiment eu lieu, tant les positions étaient inconciliables, regrette la directrice de recherche au CNRS et professeure attachée à l’Ecole normale supérieure de Paris.

Ce vendredi 19 juillet, les écologistes, rassemblés depuis mardi et ce week-end non loin du chantier de la bassine controversée de Sainte-Soline (Deux-Sèvres), ont manifesté près du site où doit être construit un autre ouvrage du même genre, à Saint-Sauvant (Vienne). De leur côté, une centaine d’agriculteurs hostiles à la contestation se sont pressés à Melle (Deux-Sèvres). «Opposée à toute violence» mais acculée à sou